vendredi 12 mai 2017

On vit moins vieux dans les Hauts-de-France qu'ailleurs en France métropolitaine

La région Hauts-de-France affiche l'espérance de vie la plus basse de toute la France métropolitaine selon le rapport 2017 sur l'état de santé de la population publié jeudi par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques et l'agence nationale Santé publique France.
Dans les Hauts-de-France, l'espérance de vie est désormais de 76,9 ans quand on est un homme et de 83,6 ans quand on est une femme. C'est la plus faible de toute la France métropolitaine. Seuls les départements d'Outre-mer de Guadeloupe, Guyane et Mayotte ont une espérance de vie inférieure.

Un homme né dans les Hauts-de-France vit en moyenne presque 4 ans de moins qu'un homme né en Ile-de-France (80,8 ans). Pour une femme née dans notre région, l'espérance de vie est inférieure de 2,3 ans à une femme née en région parisienne ou en Pays-de-la-Loire (85,9 ans). 


"Les différentes catégories socioprofessionnelles étant inégalement réparties sur le territoire, les disparités sociales de santé s’accompagnent de disparités territoriales", explique la DREES dans son rapport. "De surcroît, les situations sont souvent accentuées par le contexte économique et la disponibilité locale de services, notamment sanitaires et médico-sociaux."

La région Hauts-de-France cumule les indicateurs de mortalité les plus défavorables chez les hommes comme chez les femmes. Les taux de mortalité prématurée et évitable et de mortalité en lien avec la consommation d’alcool et de tabac sont les plus élevés :

  • la mortalité prématurée (mortalité toutes causes avant 65 ans) est, chez les hommes, de 366 pour 100 000 habitants et, chez les femmes, de 159 pour 100 000 (contre respectivement 276 et 129 pour 100 000 en  France métropolitaine)
  • la mortalité prématurée évitable est de 135 pour 100 000 habitants chez les hommes et de 37, 1 pour 100 000 chez les femmes (contre respectivement 34 et 22 pour 100 000 en France métropolitaine)

Les Hauts-de-France détiennent en France métropolitaine le plus fort taux de mortalité par cirrhose du foie, psychose alcoolique et alcoolisme, et par cancer des voies aérodigestives supérieures (VADS), chez les hommes (84,7 pour 100 000 habitants), comme chez les femmes (23,5 pour 100 000). "Le taux de mortalité par cirrhose du foie, psychose alcoolique ou alcoolisme et cancer des VADS augmente avec le niveau de désavantage social de la commune de résidence", explique le rapport. "Les 20 % de la population métropolitaine résidant dans les communes les plus défavorisées socio-économiquement présentent un taux de mortalité 2,1 fois plus élevé que les 20 % de la population résidant dans les communes les moins défavorisées."
La mortalité liée au tabac par cancer de la trachée, des bronches et du poumon, cardiopathie ischémique ou bronchopneumopathie chronique obstructive (BCO) est aussi la plus élevée de France métropolitaine, mais seulement chez les hommes : 280,9 pour 100 000 habitants contre 190 pour 100 000 en Ile-de-France. 
La mortalité périnatale (foetus de plus de 22 semaines d'aménorrhée ou nourrisson de moins d'une semaine) est en revanche moins élevée que dans d'autres régions métropolitaines : avec un taux de 10,2 pour 1000, inférieur à la moyenne nationale métropolitaine, les Hauts-de-France devancent la Normandie et Provence-Alpes-Côte d'Azur (10,3 pour 1000), l'Ile-de-France (11,4 pour 1000) et la Corse (14,9 pour 1000).
Le taux de mortalité infantile, avant l'âge de 1 an (3,4 pour 1000 dans les Hauts-de-France), est légèrement supérieure à la moyenne nationale métropolitaine (3,3 pour 1000) mais inférieur à ceux de l'Ile-de-France et du Centre (3,5 pour 1000), de Bourgogne-France-Comté (3,6 pour 1000) et de la Corse (3,7 pour 1000). 

  1. Hauts-de-Francehttp://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/

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