"Depuis 10 jours, je n'ai pas de nouvelles, je n'ai même pas pu lui amener un sac d'habits !", déplore Nadine, dont le fils est incarcéré à la prison de Laon. Cette maman va enfin pouvoir retrouver son fils au parloir. Avec des surveillants en grève, il était impossible de visiter les détenus. De quoi provoquer de la frustration et de l'amertume chez les proches. "Il y a d'autres solutions que de priver les familles de détenus, et de les priver du peu de liberté qu'ils peuvent avoir", lâche un femme de détenu.
Prison au ralenti
Joint par téléphone, un détenu nous a livré son sentiment. "Franchement, ce mouvement a été difficile, voire disproportionné. Pas d'accès aux promenades, ni aux douches...", raconte-t-il. "Alors que cette prison est une prison calme, les agressions sont rares ici." Et d'ajouter : "Nous avions même entamés une grève de la faim pour protester."
Retour à la normale
Le mouvement social qui touchait de nombreux établissements pénitentiaires français touche à sa fin. À Laon, après 12 jours de grève, les surveillants ont repris le travail, mais la barricade est toujours en place. Le syndicat majoritaire a annoncé qu'il signerait le projet d'accord proposé par la ministre de la Justice, malgré le refus des deux autres syndicats.
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