1 Ses victoires
« Lorsque nous nous sommes lancés, il n’y avait pas d’association d’usagers de transport à Saint-Quentin », rappelle Michel Magniez, secrétaire de l’association. Et depuis sa création il y a un an, le groupement d’usagers a obtenu gain de cause sur plusieurs dossiers. À commencer par les correspondances qui ont été rétablies à Laon. Ainsi les passagers qui partent de Saint-Quentin peuvent aller à Reims. Jusqu’alors seuls des trains – passant par Paris Nord – circulaient encore, mais le trajet était plus long.
Autan a également obtenu des améliorations sur le plan de l’accessibilité. Anne-Sophie Dujancourt, une enseignante qui se déplace en fauteuil roulant, témoigne : « Le programme Accès de la SNCF prend en charge les personnes handicapées. Et on sent une amélioration depuis une dizaine d’années. De vrais efforts sont faits à Saint-Quentin ».
Autre axe important : la défense des usagers verbalisés à tort. En effet, parfois des erreurs techniques amènent les contrôleurs à mettre des amendes à des voyageurs qui ont pourtant payé leur billet. Autan les aide dans leurs démarches administratives pour leurs remboursements.
Enfin, les militants ont réussi à obtenir un gel des prix des abonnements. Ces derniers devaient augmenter dans la région.
2 Des demandes en suspens
Toutes ces victoires appellent de nouveaux combats. Comme beaucoup d’associations d’usagers, Autan demande des tarifs plus lisibles. « Il faut avoir fait polytechnique pour comprendre les prix de la SNCF ! »Un deuxième point reste à améliorer : les infrastructures. « Nous avons un retard d’investissement sur les voies dans le nord de l’Aisne. » L’association réclame également des CORETER (Comité d’organisation régional TER) plus réguliers. Il s’agit de réunions avec la SNCF, la Région et les usagers. « Nous n’en avons eu qu’une seule qui a duré 2 heures à Laon. On aimerait que les élus locaux rencontrent les voyageurs plus souvent. »
3 Comment se font-ils entendre ?
Et pour obtenir des résultats, le collectif mise sur une stratégie de dialogue apaisé : « Nous avons des rencontres avec la SNCF tous les mois, nous échangeons aussi régulièrement avec les élus à tous les échelons ». Une action constructive qui porte ses fruits. Mais l’association ne s’est pas arrêtée là. Elle a été l’un des premiers groupements d’usagers à être reçus par la ministre des Transports Élisabeth Borne. « Elle nous a assuré qu’elle était consciente du manque d’investissement dans les voies. En conséquence, le transport régional est sa priorité. »Les bénévoles n’hésitent pas, par ailleurs, à communiquer dans les médias. Suite à la panne en gare Montparnasse ayant paralysé la moitié du pays le 30 juillet, Michel Magniez a créé un Hashtag « #yapasquamontparnasse ». Ce dernier a attiré l’attention de journalistes de France 5 qui lui ont accordé un reportage.
La SNCF face aux revendications
Du côté de la SNCF, l’association est plutôt bien vue. « C’est un groupe constructif avec qui nous avons de bons échanges » avance Patrick Fauqueux, le responsable relation presse en Picardie. Même son de cloche du côté de Michel Magniez : « On a tendance à penser que la SNCF se moque des revendications des usagers, mais en réalité ils recherchent des interlocuteurs pour faire remonter les problèmes. »
À propos des revendications actuelles de l’association (voir point 2 dans l’article), la SNCF répond : « Les grilles de tarifs sont en cours d’harmonisation avec les Hauts-de- France. À terme, ce sera plus lisible pour les usagers. » Sur la question des infrastructures, Patrick Fauqueux défend ses équipes : « SNCF réseau est en train d’investir 300 millions d’euros dans la région. Avec des travaux autour de Saint-Quentin […] Les gens ne les voient pas car on travaille de nuit, mais nous avons 35 chantiers majeurs en cours. »
La région, quant à elle, est chargée de l’organisation des CORETER (Comité d’organisation régional TER). À ce propos, le président de la commission Transport, Franck Dersin, précise : « C’est vrai qu’en 2016 nous n’en avions fait qu’un seul par département. Leur nombre va augmenter au deuxième semestre 2017, mais dans l’Aisne, il y en aura toujours un par an. »
Les usagers commencent à se faire entendrehttp://www.aisnenouvelle.fr/37067/article/2017-08-18/les-usagers-commencent-se-faire-entendre
À propos des revendications actuelles de l’association (voir point 2 dans l’article), la SNCF répond : « Les grilles de tarifs sont en cours d’harmonisation avec les Hauts-de- France. À terme, ce sera plus lisible pour les usagers. » Sur la question des infrastructures, Patrick Fauqueux défend ses équipes : « SNCF réseau est en train d’investir 300 millions d’euros dans la région. Avec des travaux autour de Saint-Quentin […] Les gens ne les voient pas car on travaille de nuit, mais nous avons 35 chantiers majeurs en cours. »
La région, quant à elle, est chargée de l’organisation des CORETER (Comité d’organisation régional TER). À ce propos, le président de la commission Transport, Franck Dersin, précise : « C’est vrai qu’en 2016 nous n’en avions fait qu’un seul par département. Leur nombre va augmenter au deuxième semestre 2017, mais dans l’Aisne, il y en aura toujours un par an. »
Les usagers commencent à se faire entendrehttp://www.aisnenouvelle.fr/37067/article/2017-08-18/les-usagers-commencent-se-faire-entendre
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